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    Effets entomopathogènes des extraits de quelques plantes spontanées sur les ravageurs des céréales et légumineuses stockées
    (Université Mohamed Boudiaf - M’Sila, 2025-06-16) Mme AGRANE Siham
    La préservation des denrées stockées contre les infestations d’insectes nuisibles, tels que Rhyzopertha dominica et Tribolium castaneum, constitue un enjeu majeur dans les secteurs agricole et alimentaire. Face aux limites des insecticides chimiques, notre étude vise à explorer le potentiel insecticide de quatre plantes spontanées de la région d’El Hachimia, Wilaya de Bouira (Artemisia arborescens, Rosmarinus tournefortii, Ziziphus lotus et Dittrichia viscosa), reconnues pour leurs propriétés thérapeutiques. La démarche expérimentale inclut un screening phytochimique des plantes, suivi de la quantification des polyphénols et des flavonoïdes, ainsi que la caractérisation des huiles essentielles par GC/MS. Les résultats montrent que l'huile essentielle de A. arborescens est principalement composée de camphre (46,35 %), suivi par le le terpinène-4-ol (6,53%) et le chamazulène (5,06%), tandis que celle de R. tournefortii présente une forte proportion de camphre (29,20 %) et de camphène (19,42 %). Ces caractéristiques confèrent à ces huiles une activité insecticide notable, en particulier contre R. dominica et T. castaneum. Les extraits hydro-éthanoliques ont été obtenus par macération et Ultrasons, et les activités insecticides des huiles essentielles et des extraits bruts ont été évaluées par contact direct contre les deux insectes cibles. Les résultats mettent en évidence des teneurs élevées en polyphénols pour A. arborescens (612,16 ± 18,60 µg EAG/mg) et en flavonoïdes pour R. tournefortii (89,24 ± 10,34 µg EQ/mg). Les huiles essentielles de A. arborescens et de R. tournefortii montrent une efficacité insecticide remarquable, atteignant une mortalité totale en quelques jours. Par ailleurs, les extraits hydro-éthanoliques bruts révèlent une activité dosedépendante, particulièrement notable pour Z. lotus avec une mortalité de 100 % au quatrième jour à dose maximale contre T. castaneum. En comparaison, les résultats concernant les huiles essentielles montrent que, bien que R. dominica soit généralement considéré comme plus résistant, il présente la plus faible CL50, notamment avec l’huile essentielle d’A. arborescens (1,210 µl/ml), suggérant une sensibilité accrue à cette huile à des concentrations plus faibles. En revanche, T. castaneum nécessite des doses plus élevées pour atteindre 50 % de mortalité, ce qui témoigne d’une résistance relative à ces traitements. Ces résultats soulignent le potentiel des extraits végétaux comme alternatives aux insecticides conventionnels, ouvrant des perspectives pour le développement de bio-insecticides durables et respectueux de l’environnement.